Catégorie : Musique

  • Disque Jean Dattas

    Disque Jean Dattas

    Retrouvé ce vinyle dans une ancienne collection de disques. J’ai tout vendu SAUF celui-ci, souvenir de quelques années au Lycée.

    Je me souviens de la fronde silencieuse quand il nous faisait répéter la Marseillaise en fin d’année avant la distribution des prix, alors que certains d’entre nous se sentais pacifistes/anti-militaristes. « Monsieur » Dattas (respect!) est décédé alors qu’après University of Sussex, et BBC à Brighton je travaillais à la radio LBC/IRN à Londres. Je pense que c’est mon frère Lawrence, également au Lycée, qui a probablement acheté le disque.

    Having posted this in my blog, I will gladly give it away to the more musically inspired ex-petits Lycéens. think of Suzi Luss, last believed to be opera singer in Austria. N’est-ce pas Caroline Carron-Thom?

    Notes supplémentaires glanées après publication sur Facebook et page « Lycée Français Charles de Gaulle Londres – Alumni »

     

    Julian Blake: « Terrence Judd, qui joue aussi sur cet enregistrement, était aussi élève au lycée. Malheureusement il s’est suicidé en 1979″
     

    Caroline Carron-Thom: « I think he also played at my wedding in August 71. » « Je me souviens d’être exclue de son cours avec JM Roesch et Olivier Taupin pour un nouveau cours d’enseignement manager (couture). Je chantais très faux. Sa fille Lydie était en classe avec nous ».

    Caroline Parkinson: « Je me souviens de lui. Il a donné la langue au chat quand il s’agissait de m’apprendre la musique. Mais au moins j’ai appris quelque chose dans le couloir au premier étage : comment siffler fort avec les deux doigts dans la bouche 😂 https://www.youtube.com/watch?v=TZAttahXqjY et j’ai apprendris toute seule sans vidéo YouTube. »

     

    Jean Dattas est mort dans un accident de voiture. Sa fille, née en 1949 qui était aussi au Lycée Français de Londres, revenue en France, est poète avec un itinéraire relationnel intéressant. (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Lydie_Dattas)

  • Josephine Baker – réaction et vidéo

    Josephine Baker – réaction et vidéo

    Je savais que c’était un événement à ne pas rater, et qu’inhabituellement j’allais me mettre devant la télévision en fin d’après-midi. Je n’ai pas été déçu!

    J’ai assisté à une production télévisuelle grandiose. J’imagine que rarement des équipes de télévision sortent autant de matériel: caméras au sol, perchées sur d’immenses grues, et de multiples prises de son en direct. Le scénario de la manifestation a du se préparer pendant de longs mois, producteurs et réalisateurs se sont surpassés.

    Mais surtout, cette cérémonie m’a touché assez profondément. L’hommage à Joséphine Baker cumulait tant de valeurs en lesquelles je crois: l’humanisme, la condamnation du racisme, du sexisme, la joie de vivre, l’importance de l’éducation des enfants, les musiques du jazz et de la chanson française.

    Je vivais un moment sinon de ma génération, mais de mon époque. Je pensais beaucoup à mon héritage français, à mes grand-parents et à mon oncle Blaise. J’évaluais mes parts de trans-national, françaises et anglaises et leurs importances respectives.

    Sans juger laquelle était la plus importante, je ne pouvais qu’être fier quand Emmanuel Macron à terminé son discours en disant: « Ma France c’est Joséphine ».

    En soirée, je savais que j’allais écrire quelque chose. Voilà c’est fait, et en accord avec mes vues binationales, voici une petite vidéo de la BBC.

    [Photo AFP Sarah Meyssonnier]

  • Josephine Baker

    Josephine Baker

    Le casier à disques des Fourniers

    De mes souvenirs les plus lointains, je me rappelle le salon / salle à manger de mes grands parents à Fontainebleau. Ils étaient toujours très contents de recevoir leurs petits enfants « britanniques ». C’était très souvent la fête avec également mon oncle Blaise.

    Je me souveins encore la position des tableaux, décorations et meubles dans cette pièce. Notamment du petit classeur en bois avec sa porte coulissante, un casier à disques dont j’ai hérité et qui est aujourd’hui chez nous au Trescols.

     

    C’est de ce trésor de disques que Gaby ou Blaise tirait en fin de repas un disque de jazz, de blues ou de chanson française.

    C’est ainsi que très jeune, dans ma première dizaine, je faisais connaissance avec Louis Armstrong, Thelonious Monk, Miles Davis, John Lee Hooker, Zizi Jeanmaire et aussi… et j’en parle aujourd’hui, lors de son entrée au Pantheon, de Joséphine Baker. Hommage donc, avec ce souvenir et un article de Télérama.

    [Photos Télérama-Getty

    Article de Télérama

    Le 9 avril 1975, Joséphine Baker éblouit le Tout-Paris, dans un spectacle à Bobino qui sera son dernier : la grande dame s’éteindra quelques jours plus tard, à 68 ans. Récit d’une soirée mémorable alors que l’artiste et militante entrera au Panthéon le 30 novembre.

    Les quelques mots occupent une bonne moitié de la page. « Joséphine Baker sait [sait est souligné]. Elle sait chanter, danser et parler. Et le tout avec beauté, humour et générosité. Le terme un peu galvaudé de « grande dame » retrouve enfin son sens, avec elle. » De la même écriture nerveuse, un nom se détache : Françoise Sagan.

     

    Parmi d’autres textes, signés Ionesco, François Billetdoux, Tino Rossi, celui-ci a été reproduit dans le programme distribué à l’entrée de Bobino. Et il y a foule, devant le music-hall de la bien-nommée rue de la Gaîté : à bientôt 69 ans, alors qu’on la pensait perdue pour la scène, Joséphine Baker est à l’affiche.

    Hier, 8 avril 1975, le Tout-Paris se pressait à la première : Alain Delon, Sophia Loren, Grace de Monaco, Mireille Darc, Mick Jagger, Jeanne Moreau, Pierre Balmain… Qui démentirait Sagan ? Oui, on en a soupé des « grandes dames », on a même tellement abusé du qualificatif qu’on a fini par le rapetisser. Mais cette femme-là lui redonne tout son lustre. Grande, Joséphine Baker l’est par son talent, ses audaces, sa générosité, sa dinguerie douce, parfois furieuse.

    Grâce de Monaco, une mécène, une amie

    Et sa vie entière, aventure folle et tellement plus admirable que ce à quoi on la réduit trop souvent aujourd’hui : une chanson, J’ai deux amours, et une image vieille d’un siècle, une femme noire quasi nue, portant une ceinture de bananes… Car si Joséphine endossa les clichés d’un pays alors fier de ses colonies, ce fut pour mieux les envoyer valser au rythme fougueux de ses déhanchements.

    Le spectacle raconte cela, entre autres, dans une suite de tableaux chantés et parlés. Il ne fut pas simple à monter. À son âge, avec sa réputation d’artiste exigeante – voire difficile –, ses problèmes de santé – dont des malaises cardiaques à répétition –, son sens très approximatif des contraintes matérielles – qui l’a conduite à la banqueroute –, et des modes musicales qui ont bien changé depuis ses premiers succès, les producteurs ne se sont pas précipités. Les assureurs ont passé leur tour.

  • Miles Ahead

    Miles Ahead

    Pour ceux/cesse qui aiment le jazz (comme disait Daniel Fillipachi !), je recommande un article merveilleux.
    Au sjuet du compositeur/arrangeur Gil Evans et sa collaboration avec Miles Davis.
    L’article est paru dans le dernier Telerama.
    Collaboration qui a conduit à l’album « Miles Ahead » qui date, eh oui, de 1957.
    Est-ce que mon oncle, contrebassiste, fou de jazz, me l’a fait entendre alors que j’avais que 9 ans? Possible…
    En tout cas en accompagnant ma lecture, je me suis repassé l’album, et notamment ce « Meaning of the Blues ».
    Même avec le ‘blues’ que c’est beau la vie!!
  • Grace Slick and a white rabbit bun

    Grace Slick and a white rabbit bun

    Grace Slick and Jack Casady of Jefferson Airplane: how we made White Rabbit

    Jefferson Airplane on US TV in 1968 … (l-to-r) Jack Casady, Spencer Dryden, Grace Slick, Jorma Kaukonen and Marty Balin. Photograph: CBS via Getty Images

    ‘I wrote it on a $50 piano with eight or 10 keys missing, but I could hear in my head the notes that weren’t there’

    Grace Slick, singer and songwriter

     

    All fairytales that are read to little girls feature a Prince Charming who comes and saves them. But Alice’s Adventures in Wonderland did not. Alice was on her own, and she was in a very strange place, but she kept on going and she followed her curiosity – that’s the White Rabbit. A lot of women could have taken a message from that story about how you can push your own agenda.

    The 1960s resembled Wonderland for me. Like Alice, I met all kinds of strange characters, but I was comfortable with it. I wrote White Rabbit on a red upright piano that cost me about $50. It had eight or 10 keys missing, but that was OK because I could hear in my head the notes that weren’t there. I used that piano to write several different songs. When I started making money I bought a better one.

    In the 60s, the drugs were not ones like heroin and alcohol that you take to blot out a terrible life, but psychedelics: marijuana, LSD and shroomies. Psychedelic drugs showed you that there are alternative realities. You open up to things that are unusual and different, and, in realising that there are alternative ways of looking at things, you become more accepting of things around you.

    The line in the song “feed your head” is both about reading and psychedelics. I was talking about feeding your head by paying attention: read some books, pay attention.

    I heard Ravel’s Bolero on the radio and it surprised the hell out of me. I love Spanish music and I’m inspired by things irrespective of how popular they are. Bolero starts off with a couple of instruments and then more are added. It feels like how an orgasm is built. My song also built in that same way.

     

    The song is a little dark. It’s not saying everything’s going to be wonderful. The Red Queen is shouting “off with her head” and the “White Knight is talking backwards”. Lewis Carroll was looking at how things are run and the people who rule us.

    I was performing White Rabbit with The Great Society and Jefferson Airplane asked me to join the band. I said “you betcha!” because I really liked Jack Casady’s playing – the sound of his bass just knocked my socks off. The song is in F sharp, which is difficult for guitar players as it requires some intricate fingering, but [lead guitarist] Jorma [Kaukonen] and Jack are very good musicians so they were able to adapt to it and do it very well.

    I was born in the year of the rabbit and all kinds of white rabbit stuff has happened to me. It’s almost witchcraft. I had a fire in my house – about 20 years ago – the only thing saved was a ceramic white rabbit. I’ve still got ceramic white rabbits around the house and today people send me white rabbits.

    White Rabbit’s been bringing in royalties for over 50 years. I still get to pay my bills off that one song. Now that’s a good song!

    Jack Casady, bass guitarist

    I moved to San Francisco in 1965 and there were a number of bands in the Bay Area who all knew each other, including The Great Society, which Grace was part of. One of the reasons I wanted to get Grace into Jefferson Airplane is that she walked to the edge of the stage to sing right to the audience and look right at you. Prior to that I’d only seen guys doing that. The chord structures that she wrote were really interesting and she allowed me to construct her songs in a different manner.

    It’s difficult to explain how innocent the beginning of discovering drugs was before people got so dependent on them, or their life changed, or they made really poor life decisions. The song explores the simplest form: the idea of taking psychedelic drugs to open you up and make you more receptive.

    Everybody took some psychedelics but we rarely played on them, not like the Grateful Dead guys did. When I did it got a little too weird for me – my bass would turn into a tree log and grow vines and I’d say, “I gotta move on here”. But that was part of the environment of the time and White Rabbit reflected that.

    It’s always a compliment to see how much the song has been used in films. It’s because you hear White Rabbit and right away you’re sucked into her world – it is like you’re Alice falling through the looking glass.

  • Christian Laborde: 40 ans après

    Christian Laborde: 40 ans après

    Retrouvé par Facebook, qui me demande si je le connais ! Avec parmi les photos d’amis sur sa page FB – beaucoup d’anciens de Sud Radio – un visage celui de notre fils. J’envoie donc un message le 4 juin 2021.

    Cher Monsieur, Christian, puis je évoquer un ancien souvenir d’une connaissance commune? Vous ne vous souvenez pas de moi. Mais j’étais à Sud Radio rue Caraman, grand ami de Alain Carré qui partageait avec vous et moi la magie des vers syncopés et des rythmiques nougaresques. Et coincidence, ça fait quoi ? 40 années après je vois que mon fils Nicolas, de FR3 Pau Sud Aquitaine vous connaît aussi – sans doute dans le contexte de la défense des ours et du Tour. Donc comme le vélo, le monde tourne et vous comprendrez que le nom Laborde rythme aussi avec les poésies d’Alain – qui avait avec sa Martine – connaissaient Nicolas bébé. Adisias!

    Avec Claude Nougaro à l’époque de L’Os de Dionysos

    « L’Os de Dionysos » et les censeurs
    Christian Laborde est célèbre pour avoir subi la dernière censure littéraire en France. En 1987, son roman « L’Os de Dionysos » est interdit pour « trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale|jugement du 12 mars 1987 du tribunal de grande instance de Tarbes » et « blasphème, lubricité, provocation, paganisme, […] et contenu incompatible avec le projet éducatif d’une école vouée au rayonnement de la parole du Christ|arrêt du 30 avril 1987 de la cour d’appel de Pau »L’Os de Dionysos ».» Le jugement de Tarbes cassé par la Cour de cassation,  »L’Os de Dionysos » sera réédité en 1989 et deviendra un roman culte.

    L’Idiot, l’ours et Nougaro
    Il a collaboré à  »L’Idiot international » de Jean-Edern Hallier, dans lequel il tirait « sur tout ce qui ne bouge pas ». C’est dans ce journal qu’il a pris la défense de l’ours des Pyrénées, le dernier fauve d’Europe. Mais, s’il aime l’ours, les paysages et le vent, Christian Laborde déteste les « ismes » : régionalisme, occitanisme… Il cite volontiers Miguel Torga : « L’universel, c’est le local moins les murs ». Ami de Claude Nougaro, il a consacré quatre livres à l’auteur de  »Locomotive d’or ». Avec lui, il a écrit les paroles de la chanson  »Prof de lettres » (album  »Bleu Blanc Blues », 1985 en musique|1985).

  • Steve Biko – Peter Gabriel

    Steve Biko – Peter Gabriel

    Bien avant d’arriver en France, à l’Université anglaise et dans mon suivi de l’actualité au travail, Steve Biko était pour moi une figure emblématique de la lutte contre le ségrégationnisme.

    Peu après mon arrivée à la rédaction de Sud Radio, en septembre 1977, je racontais et probablement exprimais ma/la réprobation mondiale à la mort plus que suspecte en détention du militant anti-apartheid et de cette phrase ignoble du ministre de la justice d’Afrique du Sud : « la mort de Biko me laisse froid. »

    C’est avec énorme plaisir donc que je retrouve cette nouvelle version de l’hommage de Peter Gabriel à Steve Biko. (Merci à Bierra Dominique !)


    Commentaire du site « Playing for Change » avec la vidéo sur YouTube

    Playing For Change 2,22 M d’abonnés

    “You can blow out a candle, but you can’t blow out a fire. Once the flames begin to catch, the wind will blow it higher.” – Peter Gabriel, Biko

    In honor of Black History Month, we are proud to bring the message of Peter Gabriel’s “Biko” back to the forefront, 40 years after its initial release. Inspired by the death of anti-apartheid activist Steve Biko while in police custody, this song’s relevance still holds true with the unfortunate police brutality that continues to take place in the USA, Nigeria and many places around the world. More than 25 musicians from seven countries join Gabriel for this global rendition to share a message of unity, peace, and hope, including Beninese vocalist and activist Angélique Kidjo, Silkroad’s Yo-Yo Ma, and bass legend Meshell Ndegeocello. The eyes of the world are watching… Let each of us lead with love and let that love ripple throughout the universe.

    Video Produced by Sebastian Robertson and Mark Johnson

  • Disparition

    Disparition

    « Moonlight Sonata » de Ludwig van Beethoven interprétée par Annie Lennox. Trouver l’apaisement, surmonter le choc et la tristesse.

  • Création de FIP il y 50 ans

    Création de FIP il y 50 ans

    FIP à 50 ans !!!
    Le 5 janvier 1971 , Roland Dhordain inaugure un nouveau programme de la radio nationale , dont il a demandé la conception au duo Jean Garretto et Pierre Codou , devenus spécialistes dans les grandes opérations de décentralisation , comme Radio Côte Basque ayant émit tout un été .
    Ce nouveau programme , pour l’heure strictement Parisien , sera diffusé en ondes moyennes sur une fréquence inutilisée , le 514 mètres.
    Son émetteur permet alors une diffusion parfaite dans un rayon de 50 kilomètres autour de la capitale (elle était reçue passablement sur Orléans).

    Cette radio d’environnement musical ne ressemblera en rien d’existant et s’appellera tout simplement FIP comme France Inter Paris .
    Jean Garretto se souvient comment il a conçu la recette de FIP , pressé par Roland Dhordain , sur le coin d’une nappe de restaurant : un peu de musique classique , un nuage de jazz , pas plus d’une chanson par heure et un minimum de paroles ! Ces quelques interventions parlées sont réservées aux informations , flashs très brefs , mais surtout aux annonces pratiques de l’état de circulation en région parisienne . Les voix de FIP seront féminines , douces et parfois ironiques lors des points trafic : «Et oui ! Vous avez voulu prendre le périphérique entre la Porte de Montreuil et la porte de Vincennes . Vous êtes maintenant des milliers d’automobilistes à rouler à 10 à l’heure!»
    Ces voix féminines deviendront vite le symbole de cette nouvelle station .
    Dans les automobiles , l’arrivée d’une radio d’ accompagnement est bien accueillie . Les autoradios se brancheront vite sur le 514 mètres , plus varié que les cassettes audio ! De même , dans les entreprises ou chez les commerçants , une radio musicale d’accompagnement est plus profitable à l’oreille qu’une véritable émission de radio où il faut être concentré en permanence . Le succès de FIP sera immédiat . D’autres créations en province verront le jour dès 1973 (Strasbourg , Lyon , Lille , Nantes , Metz , Bordeaux , Reims , Nice , Marseille…)
    Pour l’anecdote Marie-Martine Bisson fut la première Fipette à ouvrir l’antenne le 5 janvier 1971 .