Auteur/autrice : Martin Ransom

  • Souvenirs Ariane 5 et XMM Newton

    Souvenirs Ariane 5 et XMM Newton

    Alors que VA261 approche, un souvenirs de Ariane 5 et d’une de mes missions pour l’ESA. Retrouvaille d’une photo prise à Toulouse le 14 septembre 2017. La maquette du télescope spatial XMM-Newton donnée à la Cité de l’Espace par Dornier (devenu Daimler Aerospace puis Astrium). Merci à Robert Lainé chef de projet à l’ESA et ses collègues de Dornier Satellitensysteme à Friedrichshafen.
     
    Lancé par le quatrième vol de Ariane 5 (V119) le 10 décembre 1999 (et quel suspense!) pour une mission nominale de deux ans, il fonctionne encore aujourd’hui, opérationnel jusqu’au moins fin 2025.
     
    Image prise récemment des jets et bulles d’une naine blanche de l’étoile binaire R.Aquarii. Merci aussi à Tezio Corteze qui a fourni la piste d’atterrissage. A noter qu’au début de sa conception XMM-Newton devait être lancé par une Ariane 4!
     
    Autre photo prise au Centre Spatial de Liège, l’un des miroirs de XMM-Newton. Les trois modules de miroirs, chacun imbriquant 58 surfaces dorés, avaient été développés en Italie, et assemblés à Liège, vu ici avec Daniel de Chambure, aujourd’hui Directeur pour l’ESA à Kourou, qui va vivre l’ultime vol d’Ariane 5. Et mon dernier paragraphe revient au début!
  • « Tu mérites… » Frida Kahlo

    « Tu mérites… » Frida Kahlo

    Tu mérites un amour décoiffant, qui te pousse à te lever rapidement le matin, et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir.

    Tu mérites un amour qui te fasse te sentir en sécurité, capable de décrocher la lune lors qu’il marche à tes côtés, qui pense que tes bras sont parfaits pour sa peau.

    Tu mérites un amour qui veuille danser avec toi, qui trouve le paradis chaque fois qu’il regarde dans tes yeux, qui ne s’ennuie jamais de lire tes expressions.

    Tu mérites un amour qui t’écoute quand tu chantes, qui te soutiens lorsque tu es ridicule, qui respecte ta liberté, qui t’accompagne dans ton vol, qui n’a pas peur de tomber.

    Tu mérites un amour qui balayerait les mensonges et t’apporterait le rêve, le café et la poésie.

    Frida Kahlo à Diego Rivera

  • Protégé : Avec mes amis pour VA261

    Protégé : Avec mes amis pour VA261

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  • J’ai honte – ashamed!

    J’ai honte – ashamed!

    J’ai renouvelé récemment mon passeport de Britannique, faisant abstraction de mon opinion de l’état lamentable de la politique dans ce pays. Et oui, on peut rester fidèle aux souvenirs d’enfance, à la mémoire de son père, ses valeurs et reconnaissant pour l’éducation qu’il m’a offert.
     
    Mais l’actualité de ce vendredi soir me révulse. Elle confirme ce que j’ai toujours pensé de cet ancien Premier Ministre, qui a menti aux électeurs sur le Brexit, et qui n’a pas respecté lui-même les règles qu’il a imposé pour le confinement lors du Covid, qui a menti à ce sujet à la Chambre des Communes.
     
    Il a accepté qu’une enquête parlementaire face la lumière sur ces déclarations, et apprenant hier ses piteuses conclusions avant leur publication, il a démissionne de son mandat parlementaire. En déclarant (sans respecter les règles d’étiquette du Parlement) que la commission, pourtant à majorité de députés conservateurs, avait toujours « voulu sa peau ».
     
    Ce n’est pas tout. Neuf mois après son départ de Downing Street, sa liste de nominations à la chambre des Lords et d’attribution d’autres distinctions honorifiques, publiée (coïncidence) hier, comprends quasi-exclusivement des anciens fidèles, amis personnels et  « potes du Brexit ». Ainsi que  plusieurs députés conservateurs qui trainent également des casseroles.
     
    Le comble dans cette méritocratie d’un fou, on trouve un certain Kelly Dodge qui n’est d’autre que le coiffeur de Westminster, qui « arrange » la tignasse de Boris depuis des années.
    J’ai honte. I am deeply ashamed!
  • Mars Express 20th anniversary

    Mars Express 20th anniversary

    As ESA science journalist during the spacecraft’s construction, present at ESOC for its launch and reporting on its science observations and discoveries for the first years, I would like to say hello to all former colleagues.

    I have very strong memories of the suspense and dismay of course when we lost Beagle-2 (and tribute to Colin Pillinger) but remember also the startling images from HRSC camera provided by Free University of Berlin. Including the beautiful one of Olympus Mons

    I still have a folder on my computer containing all my ESA work and videos during this mission. Twenty years later, it was great to follow this live transmission from Mars Express.

    Section of Olympus Mons taken by the HRSC camera 

  • Nicolaï Greschny à Saint Germain

    Nicolaï Greschny à Saint Germain

    Depuis le 16 avril, et jusqu’au 11 juin, la petite église de Saint Germain à Villeneuve sur Lot abrite une impressionnante collection de maquettes de fresques de Nicolaï Greschny. (1912-1985).
     
    Ce peintre-fresquiste, né en Estonie, avait dû quitter son pays avec sa famille à cause du bolchevisme, puis quitter l’Allemagne, la Belgique et l’Italie chaque fois poursuivi par le nazisme. Il s’était établi finalement dans le Tarn, à Marsal près d’Albi.
     
    Le père de Nicolaï était prêtre catholique mais aux coutumes de l’église orthodoxe. Il était lui-même iconographe et Nicolaï l’avait suivi dans cet art, dessinant à sept ans une locomotive! Après la mort de son père en 1922, sa mère lui offre le “podlinnik”, une sorte de manuel de peinture (technique et iconographie).
     
    Nicolaï va suivre de longues études pour devenir prêtre, il termine ses études de théologie, finalement y renonce mais reste très proche de l’église. Près de Marsal, il s’isole dans un hameau en ruines La Maurinié où il construit lui-même une église.
     
    Il a participé à la décoration de très nombreuses églises du Sud Ouest, en Midi-Pyrénées et notamment dans le Tarn (Voir ci-dessous à gauche Saint Alban, et à droite St Benoît de Carmaux.)
     
    Il a peint plus d’une centaine de fresques. Ce sont 11 « cartons », ou modèles qui ont servi à la réalisation de tapisseries qui sont exposées à Saint Germain, certains de 3 mètres de haut, et 1 mètre de large. D’un coté illustrant la crucifixion, de l’autre la résurrection.
     
    L’église de Saint Germain a été rénovée ces dernières années par plusieurs associations locales, notamment celle Des Trois Clochers. Des membres de l’Association des 5Sites ont participé à leur accrochage. J’imagine les difficultés que le valeureux Franz Aerts a eu pour les attacher bien alignés sur le deux murs latéraux de l’église.
    A l’origine, c’est une habitante de Saint Germain, Marie-Christine Ricaut qui par sa famille a fait venir ces œuvres. Elle les a héritées de sa grand-mère, habitante de Castelsarrasin, où Nicolaï Greschny a fait des tapisseries pour son église.
     
    Depuis le 16 avril, plusieurs réunions ont eu lieu pour présenter l’artiste, ses fresques et leurs thèmes.
     
    J’ai assisté à celle du lundi de Pentecôte. Une belle assistance s’est immergé dans ces illustrations de couleurs éclatantes, crucifixion d’un côté et résurrection de l’autre. Nous avons pu apprendre beaucoup sur cet artiste avec les explications de Marie-Christine Ricaut. Deux chanteurs, Monique et Gaby, ont contribué à la belle ambiance en chantant. Thibaut de la Serre, prêtre de Villeneuve sur Lot a donné ses propres impressions.
     
    Le site web consacré à Nicolaï Greschny : https://www.nicolaigreschny.net/
     
    Une note personnelle : Je reste abasourdi que l’Association des 5Sites n’ait pas jugé nécessaire d’annoncer, ni sur son site Facebook, ni demandé que je le fasse sur son site web que je gère, une manifestation si exceptionnelle d’autant plus qu’elle se produit dans son berceau associatif de Saint Germain. Je ne l’ai appris que la veille de la réunion de ce lundi de Pentecôte. J’en reste estomaqué tellement c’est incompréhensible.
    Marie-Christine Ricaut. Je ne l’avais jamais rencontrée et en lui parlant pour la première fois j’ai appris qu’elle connaissait mon frère Lawrence et lui avait, autrefois, acheté des iris. La vie est pleine de surprises.
    Nicolaï Greschny dans son atelier à La Maurinié. Geschny a cherché la solitude, se consacrant à son œuvre et n’a jamais cherché la célébrité. En entendant cela, ma Paulette et moi pensions à mon grand-père – contemporain des grands figures de son époque – Picasso, Modigliani, Kisling, Bonnard – qui a refusé de peindre à la commande et fuyait le monde du commerce de l’art.
  • European Space – Neuenschwander

    European Space – Neuenschwander

    The world of space exploration is rapidly changing, and Europe simply cannot afford to be a passive bystander. The recent publication of Revolution Space: Europe’s Mission for Space Exploration, a report by a High-Level Advisory Group, emphasizes that countries and regions that do not secure independent access to space and its autonomous use will fall behind and suffer economic deprivation. Unfortunately, Europe is at risk of being one of those regions.

    Europe’s traditional approach to space exploration has been one of collaboration as a partner, allowing for efficiency and success in the industry, but creating a dangerous dependency on others for human access to space. In today’s rapidly shifting geopolitical climate and competitive space exploration landscape, this approach is no longer viable. Cooperation is no longer enough when the possibility of space mining and other potentially lucrative markets arise. If Europe wishes to take advantage of these opportunities, it must be self-sufficient in terms of transport systems and technology.

    ESA – Director of Space Transportation

    Published on his LinkedIn page on 26th May 2023

    It’s time for Europe to make a choice: will it lead the space revolution or be left behind?

    The future of space exploration is uncertain, but one thing is clear: Europe must take control of its own destiny in this field. Failure to do so could leave Europe vulnerable to economic hardship and strategic dependence. The time for Europe to decide is now: will it ride the wave of the space revolution or be left behind on the sidelines?

    The High-Level Advisory Group’s report makes a compelling case for Europe to step up its game in the space race. Now, it’s time to fill in the details and figure out the ‘what’ and ‘how’ of our plan. In my view, the ‘what’ is clear: we need to establish access to a human-rated destination in low-Earth orbit (LEO) as a first step towards creating a thriving space economy. LEO is where the International Space Station orbits and where we can lay the foundation for the production of goods and services in space.

    But we cannot stop at LEO. We must continue to push the boundaries of space exploration, eventually venturing to the moon and beyond. However, we must be realistic and understand that

    Rome wasn’t built in a day

    … and Europe’s space revolution won’t happen overnight. We must take a step-by-step approach and establish intermediate objectives along the way.

    The first critical step is establishing human-rated transport services to LEO. We are exploring various launcher options, including adapting the Ariane 6 services. However, this is just the beginning. Whatever form our launchers take, they must ultimately be reusable if we want to embrace a wider space economy and engage in higher-intensity launch activities.

    In short, we must take a strategic approach to space exploration, with a focus on establishing access to LEO and then expanding our reach into the vast expanse of space. This will not happen overnight, but with a step-by-step plan and a commitment to reusable technology, we can make the space revolution a reality for Europe.

    How do we make it happen?

    If Europe wants to compete in the space revolution, it needs a reusable launcher. But the real question is, how do we make it happen? The answer is straight: smart investment. ESA must become not only a New Space partner, but also a reliable customer, willing to share in the risks and even accept failure. As the saying goes, if you’re not failing every now and then, you’re not doing anything innovative!

    Traditionally, ESA would give a company a list of specifications and access to a test bench for a new engine. If the engine failed to meet all requirements during testing, the company wouldn’t achieve the milestone and wouldn’t get paid. This approach discouraged risk-taking and limited competition and innovation. With ESA’s Boost! programme, we’re taking a step-by-step approach that allows companies to fail forward and learn from their mistakes. If a milestone isn’t met, the company can go back to the drawing board and try again until they achieve an innovative, potentially game-changing engine.

    Another crucial aspect is the concept of being a customer. If we want private industry to invest in space exploration, we need to invest in them. We need to do more than just be an anchor customer. To incentivize risk-taking, we need to bet on our industry partners by agreeing to be an early customer and making upfront payment plans for multiple services. Of course, we must also exercise due diligence and thoroughly vet companies to ensure they can make their business case and are held accountable.

    In short, to make the space revolution a reality for Europe, we must invest in innovation and be willing to take risks and accept failure. ESA must become a reliable customer and bet on our industry partners, holding them accountable for their actions. With these strategies in place, we can make Europe a leader in the space race and achieve groundbreaking advancements in space exploration.

    Now it’s time to drive

    Europe is a powerhouse in so many domains, from ground transportation to finance, and from groundbreaking research to space sciences. We have the knowledge and technological prowess to catch up and take the lead in the space revolution. But the question is, do we want to be drivers or mere passengers?

    In the space revolution, those who are content with being passengers are left on the sidelines. But the drivers – the ones who compete and claim a share of the global space economy, which is projected to reach EUR 1 trillion by 2040 – keep talent and innovation here in Europe. They stimulate new areas of the economy that have a direct and positive impact on our people and planet. The drivers inspire young people and have the potential to unite the next generation of Europeans.

    For me, the answer is clear – it’s time to drive. It’s time to invest in Europe and establish our autonomy in space exploration. It’s time to show the world that we are a global player and a reliable partner. We must build a low-Earth-orbit economy and drive Revolution Space forward.

    Let’s not settle for being just another passenger in the space race. Let’s take the lead and drive towards a brighter future. The potential is limitless, and the benefits are immense. So, let’s harness our knowledge and technological prowess, become drivers in the space revolution, and pave the way for a better tomorrow.


    MR comment : Two points : let us not write off previous ESA ambitions. Remember Ariane 5 initially was to be human rated, reusability of its boosters was envisaged, development of Hermes was well advanced before its demise. Which brings us to the second point, not evoked here: can this new European ambition proceed in ESA’s dependency on a multi-national framework? I have attended so many Council and ministerial meetings when varying opinions, lack of trust, even rivalry have forced ESA to cut back on its programs and ambitions? Is ESA’s status (which has achieved so much!) still fit for the future? I have doubts. And as already evoked are European populations ready to foot the bill?

  • Shadowlands – Richard Attenborough

    Shadowlands – Richard Attenborough

    Shadowlands est une œuvre – bien plus qu’un film – du réalisateur Richard Attenborough qui date de 1993. Par son scénario, ses acteurs superbes, son contexte de société de classe britannique et son inspiration philosophique, c’est même, je pense un chef-d’œuvre. Un classique du cinéma anglais. [Je l’ai regardé la première fois le 9 mais 2023.]

    Le titre en français « Les ombres du cœur » est à mon avis mal traduit car il efface l’élément essentiel de « paysages » qui sont si bien filmés.

    C’est une romance basée sur un épisode de la vie du philosophe-théologien britannique Clive Staples Lewis – plus connu par ses initiales C.S. Lewis – né en 1898, décédé en 1963. IL fut également poète et auteur d’une série de livres pour enfants « Le Monde de Narnia« , très largement allégoriques. (Portés à l’écran par Disney en 2005).

    Interprêté par Anthony Hopkins, le scénario nous  montre ‘Jack’, professeur à l’Université d’Oxford qui vit une existence académique, sans passion, célibataire comme son frère. Jusqu’au jour où une admiratrice arrive des États Unis, avec son jeune fils  pour le rencontrer. Joy Gresham – interprétée par Debra Winger – est une modeste poétesse, au franc parler, qui révèle progressivement sa vie brisée par un mari violent et alcoolique.

    C’est la rencontre de deux personnes si différentes mais qui se posent tant de questions sur leur vie, et sur l’existence même. Le professeur théologien s’interroge avec ses élèves et dans des discours publics sur la signification de la souffrance et l’existence de Dieu, et de l’amour.

    « Pourquoi aimer, si la perte fait si mal? Je n’ai plus de réponses, simplement la vie que j’ai mené. Deux fois dans cette vie j’ai eu un choix: enfant et en adulte. L’enfant choisit la sécurité, l’homme choisit la souffrance. La douleur fait partie dorénavant de la joie. C’est le contrat.« 

    Tout au long du film ce sont des écrits du philosophe – qui eu une grande influence en Angleterre dans les années ’50 – que j’ai noté au fur et à mesure. « La souffrance est le mégaphone que Dieu utilise pour ranimer un monde qui est sourd« . (N’est-il pas sourd, encore aujourd’hui?)

    C.S.Lewis a raconté dans un livre d’une manière très personnelle, mais sous un pseudonyme pour pas qu’on ne le reconnaisse, son deuil à la perte en 1960 de Joy Gresham, morte d’un cancer. Lewis est mort trois ans après, mais son décès est passé ce 22 novembre 1963 quasiment inaperçu, jour de l’assassinat de John F. Kennedy.

    Anthony Hopkins – magistral
    C.S.Lewis Image:John Chillingworth/Picture Post/Hulton Archive/Getty Images

    « Nous lisons pour savoir que nous ne sommes pas seuls… nous aimons pour savoir que nous ne sommes pas seuls.« 

    Et à regarder ce magnifique film, j’aoute : « Nous regardons des films pour savoir que nous ne sommes pas seuls ».

    En 2013,au 50ème anniversaire de la mort de C.S.Lewis, un mémorial en son honneur a été célébré dans le ‘Coin des poètes » dans l’Abbaye de Westminster. Sur cette pierre est inscrit cette citation: « Je crois au Christianisme comme je crois au Soleil qui s’est levé, simplement par ce que JE l’ai vu, et à cause de cela, je vois tout.« 

  • Campagne pour dernière Ariane 5

    Campagne pour dernière Ariane 5

    Les divers réseaux sociaux, sites officiels et sur les comptes de passionnés, font état de l’avancement de la campagne en vue du lancement de la dernière Ariane 5, du jumelage de l’étage central EPC avec les boosters latéraux EAP.
     
    Ce sera la 117ème Ariane 5, vol VA261, emportant les satellites géostationnaires, militaire français Syracuse 4B et de télécommunication allemand Heinrich Hertz. Lancement prévu, à confirmer, à la mi-juin.
     
    C’est avec grande émotion que je suivrai à distance. Car l’aventure Ariane 5 m’est très chère. J’ai participé à la communication de l’ESA pendant le développement de A5 et j’étais commentateur avec Jean-Pierre Haigneré pour 501. D’être évacué de Toucan, masque à gaz sur le nez, de voir John Credland pleurer ses 4 Cluster, dont j’ai pu apercevoir les carcasses dans la mangrove, filmés depuis l’hélicoptère…
     
    Heureusement j’ai pu ensuite commenter avec grande fierté pour Arianespace une dizaine de vols parfaits. Et je ressens, comme pour la dernière A4, qu’on a peut-être arrêté ce programme un peu trop tôt. Je suis de tout cœur avec les équipes d’Ariane 5.
     
    Je remercie du fond du cœur tous ceux, à l’ESA, à Arianespace, au CNES et les différents industriels qui m’ont permis de participer à une des plus belles époques de ma carrière. 👏👏👏🙏🚀
    J’aurais aimé être à Kourou pour cette dernière mission.
     
    Photos : ESA/CNES – Optique Vidéo du CSG – P.Piron et S. Martin

    Ce sera donc le 119ème vol, un parcours quasiment parfait – à l’exception de trois vols :

    V142 avec une satellisation réussie mais partiellement à cause d’une poussée pas assez longue du deuxième étage. Le satellite Artemis a pu se hausser à l’orbite géostationnaire.

    V157 J’étais spectateur de la vidéo transmission au Centre Spatial de Toulouse) pour l’échec de la première ECA. Une fuite de refroidissement a entrainé une déformation de la tuyère et une poussée déséquilibrée. La sauvegarde a commandé la destruction de la fusée avec ses deux satellites Stentor et Hot Bird 7.

    Et puis V241 avec une perte de télémesures du second étage, due à une erreur humaine. Les satellites ont été placés sur de mauvaises orbites. SES 14 et Al Yah 3 ont pu gagner leurs orbites nominales par leurs propres moyens.

  • Concert spectaculaire

    Concert spectaculaire

    Si la journée du couronnement était solennelle et empreinte de tradition, la soirée du concert a été d’une modernité extraordinaire, une production mêlant spectacle en tous genre – musique populaire, théâtre, danse, opéra, glamour, clips de témoignages sur le roi, avec participations des pays du Commonwealth, et un message fort pour la protection de l’environnement, notamment de Linda McCartney.

    Mais c’était d’une technique d’illustration prodigieuse, avec projections sur le château royal, et surtout l’usage de drones. Mille engins non seulement au-dessus de Windsor mais dans 10 villes à travers le Royaume, tout cela en direct et synchronisés avec les chansons.

    Je ne peux imaginer l’armée de réalisateurs qui étaient au manettes des consoles de son, d’éclairage et des ordinateurs. Un Roi Charles III dans son époque. Grandiose!

    Vidéo 3’30 exemple, prise à la BBC.

    Kirst ‘Jackson’ Young