Shadowlands – Richard Attenborough

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Shadowlands est une œuvre – bien plus qu’un film – du réalisateur Richard Attenborough qui date de 1993. Par son scénario, ses acteurs superbes, son contexte de société de classe britannique et son inspiration philosophique, c’est même, je pense un chef-d’œuvre. Un classique du cinéma anglais. [Je l’ai regardé la première fois le 9 mais 2023.]

Le titre en français “Les ombres du cœur” est à mon avis mal traduit car il efface l’élément essentiel de “paysages” qui sont si bien filmés.

C’est une romance basée sur un épisode de la vie du philosophe-théologien britannique Clive Staples Lewis – plus connu par ses initiales C.S. Lewis – né en 1898, décédé en 1963. IL fut également poète et auteur d’une série de livres pour enfants “Le Monde de Narnia“, très largement allégoriques. (Portés à l’écran par Disney en 2005).

Interprêté par Anthony Hopkins, le scénario nous  montre ‘Jack’, professeur à l’Université d’Oxford qui vit une existence académique, sans passion, célibataire comme son frère. Jusqu’au jour où une admiratrice arrive des États Unis, avec son jeune fils  pour le rencontrer. Joy Gresham – interprétée par Debra Winger – est une modeste poétesse, au franc parler, qui révèle progressivement sa vie brisée par un mari violent et alcoolique.

C’est la rencontre de deux personnes si différentes mais qui se posent tant de questions sur leur vie, et sur l’existence même. Le professeur théologien s’interroge avec ses élèves et dans des discours publics sur la signification de la souffrance et l’existence de Dieu, et de l’amour.

Pourquoi aimer, si la perte fait si mal? Je n’ai plus de réponses, simplement la vie que j’ai mené. Deux fois dans cette vie j’ai eu un choix: enfant et en adulte. L’enfant choisit la sécurité, l’homme choisit la souffrance. La douleur fait partie dorénavant de la joie. C’est le contrat.

Tout au long du film ce sont des écrits du philosophe – qui eu une grande influence en Angleterre dans les années ’50 – que j’ai noté au fur et à mesure. “La souffrance est le mégaphone que Dieu utilise pour ranimer un monde qui est sourd“. (N’est-il pas sourd, encore aujourd’hui?)

C.S.Lewis a raconté dans un livre d’une manière très personnelle, mais sous un pseudonyme pour pas qu’on ne le reconnaisse, son deuil à la perte en 1960 de Joy Gresham, morte d’un cancer. Lewis est mort trois ans après, mais son décès est passé ce 22 novembre 1963 quasiment inaperçu, jour de l’assassinat de John F. Kennedy.

Anthony Hopkins - magistral
C.S.Lewis Image:John Chillingworth/Picture Post/Hulton Archive/Getty Images

Nous lisons pour savoir que nous ne sommes pas seuls… nous aimons pour savoir que nous ne sommes pas seuls.

Et à regarder ce magnifique film, j’aoute : “Nous regardons des films pour savoir que nous ne sommes pas seuls”.

En 2013,au 50ème anniversaire de la mort de C.S.Lewis, un mémorial en son honneur a été célébré dans le ‘Coin des poètes” dans l’Abbaye de Westminster. Sur cette pierre est inscrit cette citation: “Je crois au Christianisme comme je crois au Soleil qui s’est levé, simplement par ce que JE l’ai vu, et à cause de cela, je vois tout.

Updated/maj. 12-05-2023

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