Catégorie : Culture

  • « Tu mérites… » Frida Kahlo

    « Tu mérites… » Frida Kahlo

    Tu mérites un amour décoiffant, qui te pousse à te lever rapidement le matin, et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir.

    Tu mérites un amour qui te fasse te sentir en sécurité, capable de décrocher la lune lors qu’il marche à tes côtés, qui pense que tes bras sont parfaits pour sa peau.

    Tu mérites un amour qui veuille danser avec toi, qui trouve le paradis chaque fois qu’il regarde dans tes yeux, qui ne s’ennuie jamais de lire tes expressions.

    Tu mérites un amour qui t’écoute quand tu chantes, qui te soutiens lorsque tu es ridicule, qui respecte ta liberté, qui t’accompagne dans ton vol, qui n’a pas peur de tomber.

    Tu mérites un amour qui balayerait les mensonges et t’apporterait le rêve, le café et la poésie.

    Frida Kahlo à Diego Rivera

  • Mars Express 20th anniversary

    Mars Express 20th anniversary

    As ESA science journalist during the spacecraft’s construction, present at ESOC for its launch and reporting on its science observations and discoveries for the first years, I would like to say hello to all former colleagues.

    I have very strong memories of the suspense and dismay of course when we lost Beagle-2 (and tribute to Colin Pillinger) but remember also the startling images from HRSC camera provided by Free University of Berlin. Including the beautiful one of Olympus Mons

    I still have a folder on my computer containing all my ESA work and videos during this mission. Twenty years later, it was great to follow this live transmission from Mars Express.

    Section of Olympus Mons taken by the HRSC camera 

  • Nicolaï Greschny à Saint Germain

    Nicolaï Greschny à Saint Germain

    Depuis le 16 avril, et jusqu’au 11 juin, la petite église de Saint Germain à Villeneuve sur Lot abrite une impressionnante collection de maquettes de fresques de Nicolaï Greschny. (1912-1985).
     
    Ce peintre-fresquiste, né en Estonie, avait dû quitter son pays avec sa famille à cause du bolchevisme, puis quitter l’Allemagne, la Belgique et l’Italie chaque fois poursuivi par le nazisme. Il s’était établi finalement dans le Tarn, à Marsal près d’Albi.
     
    Le père de Nicolaï était prêtre catholique mais aux coutumes de l’église orthodoxe. Il était lui-même iconographe et Nicolaï l’avait suivi dans cet art, dessinant à sept ans une locomotive! Après la mort de son père en 1922, sa mère lui offre le “podlinnik”, une sorte de manuel de peinture (technique et iconographie).
     
    Nicolaï va suivre de longues études pour devenir prêtre, il termine ses études de théologie, finalement y renonce mais reste très proche de l’église. Près de Marsal, il s’isole dans un hameau en ruines La Maurinié où il construit lui-même une église.
     
    Il a participé à la décoration de très nombreuses églises du Sud Ouest, en Midi-Pyrénées et notamment dans le Tarn (Voir ci-dessous à gauche Saint Alban, et à droite St Benoît de Carmaux.)
     
    Il a peint plus d’une centaine de fresques. Ce sont 11 « cartons », ou modèles qui ont servi à la réalisation de tapisseries qui sont exposées à Saint Germain, certains de 3 mètres de haut, et 1 mètre de large. D’un coté illustrant la crucifixion, de l’autre la résurrection.
     
    L’église de Saint Germain a été rénovée ces dernières années par plusieurs associations locales, notamment celle Des Trois Clochers. Des membres de l’Association des 5Sites ont participé à leur accrochage. J’imagine les difficultés que le valeureux Franz Aerts a eu pour les attacher bien alignés sur le deux murs latéraux de l’église.
    A l’origine, c’est une habitante de Saint Germain, Marie-Christine Ricaut qui par sa famille a fait venir ces œuvres. Elle les a héritées de sa grand-mère, habitante de Castelsarrasin, où Nicolaï Greschny a fait des tapisseries pour son église.
     
    Depuis le 16 avril, plusieurs réunions ont eu lieu pour présenter l’artiste, ses fresques et leurs thèmes.
     
    J’ai assisté à celle du lundi de Pentecôte. Une belle assistance s’est immergé dans ces illustrations de couleurs éclatantes, crucifixion d’un côté et résurrection de l’autre. Nous avons pu apprendre beaucoup sur cet artiste avec les explications de Marie-Christine Ricaut. Deux chanteurs, Monique et Gaby, ont contribué à la belle ambiance en chantant. Thibaut de la Serre, prêtre de Villeneuve sur Lot a donné ses propres impressions.
     
    Le site web consacré à Nicolaï Greschny : https://www.nicolaigreschny.net/
     
    Une note personnelle : Je reste abasourdi que l’Association des 5Sites n’ait pas jugé nécessaire d’annoncer, ni sur son site Facebook, ni demandé que je le fasse sur son site web que je gère, une manifestation si exceptionnelle d’autant plus qu’elle se produit dans son berceau associatif de Saint Germain. Je ne l’ai appris que la veille de la réunion de ce lundi de Pentecôte. J’en reste estomaqué tellement c’est incompréhensible.
    Marie-Christine Ricaut. Je ne l’avais jamais rencontrée et en lui parlant pour la première fois j’ai appris qu’elle connaissait mon frère Lawrence et lui avait, autrefois, acheté des iris. La vie est pleine de surprises.
    Nicolaï Greschny dans son atelier à La Maurinié. Geschny a cherché la solitude, se consacrant à son œuvre et n’a jamais cherché la célébrité. En entendant cela, ma Paulette et moi pensions à mon grand-père – contemporain des grands figures de son époque – Picasso, Modigliani, Kisling, Bonnard – qui a refusé de peindre à la commande et fuyait le monde du commerce de l’art.
  • Shadowlands – Richard Attenborough

    Shadowlands – Richard Attenborough

    Shadowlands est une œuvre – bien plus qu’un film – du réalisateur Richard Attenborough qui date de 1993. Par son scénario, ses acteurs superbes, son contexte de société de classe britannique et son inspiration philosophique, c’est même, je pense un chef-d’œuvre. Un classique du cinéma anglais. [Je l’ai regardé la première fois le 9 mais 2023.]

    Le titre en français « Les ombres du cœur » est à mon avis mal traduit car il efface l’élément essentiel de « paysages » qui sont si bien filmés.

    C’est une romance basée sur un épisode de la vie du philosophe-théologien britannique Clive Staples Lewis – plus connu par ses initiales C.S. Lewis – né en 1898, décédé en 1963. IL fut également poète et auteur d’une série de livres pour enfants « Le Monde de Narnia« , très largement allégoriques. (Portés à l’écran par Disney en 2005).

    Interprêté par Anthony Hopkins, le scénario nous  montre ‘Jack’, professeur à l’Université d’Oxford qui vit une existence académique, sans passion, célibataire comme son frère. Jusqu’au jour où une admiratrice arrive des États Unis, avec son jeune fils  pour le rencontrer. Joy Gresham – interprétée par Debra Winger – est une modeste poétesse, au franc parler, qui révèle progressivement sa vie brisée par un mari violent et alcoolique.

    C’est la rencontre de deux personnes si différentes mais qui se posent tant de questions sur leur vie, et sur l’existence même. Le professeur théologien s’interroge avec ses élèves et dans des discours publics sur la signification de la souffrance et l’existence de Dieu, et de l’amour.

    « Pourquoi aimer, si la perte fait si mal? Je n’ai plus de réponses, simplement la vie que j’ai mené. Deux fois dans cette vie j’ai eu un choix: enfant et en adulte. L’enfant choisit la sécurité, l’homme choisit la souffrance. La douleur fait partie dorénavant de la joie. C’est le contrat.« 

    Tout au long du film ce sont des écrits du philosophe – qui eu une grande influence en Angleterre dans les années ’50 – que j’ai noté au fur et à mesure. « La souffrance est le mégaphone que Dieu utilise pour ranimer un monde qui est sourd« . (N’est-il pas sourd, encore aujourd’hui?)

    C.S.Lewis a raconté dans un livre d’une manière très personnelle, mais sous un pseudonyme pour pas qu’on ne le reconnaisse, son deuil à la perte en 1960 de Joy Gresham, morte d’un cancer. Lewis est mort trois ans après, mais son décès est passé ce 22 novembre 1963 quasiment inaperçu, jour de l’assassinat de John F. Kennedy.

    Anthony Hopkins – magistral
    C.S.Lewis Image:John Chillingworth/Picture Post/Hulton Archive/Getty Images

    « Nous lisons pour savoir que nous ne sommes pas seuls… nous aimons pour savoir que nous ne sommes pas seuls.« 

    Et à regarder ce magnifique film, j’aoute : « Nous regardons des films pour savoir que nous ne sommes pas seuls ».

    En 2013,au 50ème anniversaire de la mort de C.S.Lewis, un mémorial en son honneur a été célébré dans le ‘Coin des poètes » dans l’Abbaye de Westminster. Sur cette pierre est inscrit cette citation: « Je crois au Christianisme comme je crois au Soleil qui s’est levé, simplement par ce que JE l’ai vu, et à cause de cela, je vois tout.« 

  • Concert spectaculaire

    Concert spectaculaire

    Si la journée du couronnement était solennelle et empreinte de tradition, la soirée du concert a été d’une modernité extraordinaire, une production mêlant spectacle en tous genre – musique populaire, théâtre, danse, opéra, glamour, clips de témoignages sur le roi, avec participations des pays du Commonwealth, et un message fort pour la protection de l’environnement, notamment de Linda McCartney.

    Mais c’était d’une technique d’illustration prodigieuse, avec projections sur le château royal, et surtout l’usage de drones. Mille engins non seulement au-dessus de Windsor mais dans 10 villes à travers le Royaume, tout cela en direct et synchronisés avec les chansons.

    Je ne peux imaginer l’armée de réalisateurs qui étaient au manettes des consoles de son, d’éclairage et des ordinateurs. Un Roi Charles III dans son époque. Grandiose!

    Vidéo 3’30 exemple, prise à la BBC.

    Kirst ‘Jackson’ Young
  • Création et réflexions

    Création et réflexions

    Post sur Facebook de Sylvie Decobert le 5 mai 2023

    Il existe une sorte de fil subtil, qui peut s’exprimer dans différents contextes et de différentes manières, restant toujours reconnaissable, dans le processus créatif.

    Même s’il est vrai que certains artistes reproduisent année après année le même style de création, et génèrent quelque chose de déjà vu et connu, il n’est pas rare pour eux aussi de faire d’infimes variations qui continuent d’évoluer et d’etonner.

    Ces changements sont encore plus spectaculaires pour certains artistes comme moi, dont la créativité évolue très vite et utilisent surtout différents supports d’expression : peinture, collage, cire, volumes, tissu, crayonnés, broderies… Et bien sûr, chacun peut toujours trouver son propre fil, le suivre et tisser sa propre expérience.

    Encore plus intéressant pour un artiste de se demander pourquoi il fait certains choix créatifs plutôt que d’autres et comment tous se relient entre eux, souvent à son insu. C’est aussi surprenant de voir quel vocabulaire est utilisé pour décrire un travail. Le mien serait « doux », « poétique », « onirique », « mystérieux », « délicat », « profond » et « métaphorique »… Parfois, on est surpris de ces qualificatifs, car l’artiste peut y voir tout autre chose 😅 Si vous suivez ma page depuis quelque temps, vous pourriez peut-être gentiment vous aussi me laisser vos mots pour décrire mes créations selon vous en commentaire, c’est toujours intéressant pour un artiste de savoir comment son travail est perçu par d’autres que lui-même 😉 Merci d’avance pour vos retours ☺️

    J’ai découvert rétrospectivement que mes livres préférés suivent aussi la même piste : j’aime la poésie, les fragments, les images, les collages, les textes métaphoriques, tout ce qui est passionné, tout ce qui sort de l’ordinaire…

    Si l’artiste, comme j’ai la très grande chance de pouvoir le faire, peut bouger et travailler avec assez de liberté, sans une contrainte financière, il lui sera plus facile de trouver son chemin, de le reconnaître et de nourrir son processus créatif.

    Surtout, il faut du temps pour tout processus créatif pour s’autoriser à s’exprimer et devenir lui-même. Artistes, soyez doux envers vous-mêmes et pour ceux qui se pensent incapables de créer, il est toujours temps de vous découvrir et de commencer cette fabuleuse aventure de la créativité.

    Réaction : Tu peux deviner que je suis sur les mêmes longueurs d’ondes, me posant souvent (trop souvent) de questions sur les aspects psychologiques / philosophiques de la création, sous toutes ses formes, surtout l’image et le cinéma, (et dans la famille!!) et à estimer que je ne suis pas « à la hauteur » de mes aspirations (ou de mes aïeux). Et qu’un texte de réflexion comme celui-ci me touche beaucoup.

    Sylvie Decobert Atelier

    Martin,  Je crois qu’on n’est jamais à la hauteur de ses aspirations, douter de soi c’est excellent signe. Même le fameux « syndrome de l’imposteur » est un indicateur de fiabilité et de sérieux, de nombreuses études sociologiques l’ont prouvé. La confiance en soi absolue est plutôt assez stérile pour soi et les autres, les vrais experts doutent, alors que ceux qui n’y connaissent pas grand-chose ne doutent pas: en un sens, c’est normal, ils n’ont pas conscience de l’étendue de leurs lacunes alors que les experts oui 😅 Il faut énormément d’années d’expérience pour dépasser ses doutes, et encore, pour ma part, j’espère bien les garder jusqu’à la fin de ma vie car j’ai conscience de leur préciosité. C’est douter qui fait aller de l’avant 🙏 Je suis aussi très intéressée par les processus créatifs, je trouve dommage que peu d’artistes s’y attardent et partagent avec les autres le fruit de leur réflexion. Pour ma part, je trouve le processus quasiment plus intéressant parfois que le résultat.
  • La solitude

    La solitude

    Quand on a toutes les solitudes à la fois, de l’esprit, de la conscience, du cœur, des sens, quand on n’a pas un confident en qui verser toute son âme, pas un être avec qui l’on ose pleurer, ou qui puisse vous donner de la force et du courage ; quand, par délicatesse, ou générosité, ou sagesse, il faut toujours se contenir, se taire, se réserver, cette malédiction atteint bien plus sûrement ses effets. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul », cette sentence n’a rien perdu de sa redoutable vérité.

              Journal intime, le 20 juin 1859 de Henri-Frédéric Amiel.

  • Souvenir de la ‘Grande descente’

    Souvenir de la ‘Grande descente’

    Une très belle image et souvenir d’il y a 8 ans. C’était lors d’une randonnée à Lanne en Baretous.
    Que je regrette l’insouciance et le courage pédestre que j’avais alors.
    Due en grande partie à un entourage très motivant et joyeux.
    (Photo retrouvé sur Facebook et envoyée à Claudine Béi – sans me souvenir que, coincïdence, c’était son anniversaire!)
  • Enivrez-vous

    Enivrez-vous

    « Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

    Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous !

    Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge ; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront, il est l’heure de s’enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise ».

    Charles Baudelaire, petits poèmes en Prose ou « Le spleen de Paris » (1862)

  • Retour fabuleux dans un passé musical

    Retour fabuleux dans un passé musical

    Par hasard, nous sommes tombés sur une concert de Frank Sinatra diffusé par la chaine BBC-2. J’ai été captivé! Je ne crois jamais avoir regardé un concert du « vieux crooner », en tout certainement pas celui-là.

    Il s’agissait de l’émission « A man and his music », diffusée par la CBS en novembre 1967, la troisième d’une série. Cette production de la société même de Frank Sinatra et pour son label de disques Reprise, enregistrée d’abord en studio avant d’être filmé (donc chantée en playback mais impeccablement synchronisé) avait comme invités Ella Fitzgerald et Antonio Carlos Jobim. Cet album avait été élu meilleur album de l’année aux Grammy Awards de 1967.

    Autant la captation son que la performance d’un naturel et aisance de Sinatra et l’éblouissante Fitzgerald, avec l’ensemble très jazzy avec l’orchestre de Nelson Riddle, m’ont rappelé à quel point le monde musical d’antan pouvait être magistralement beau.

    De me souvenir également qu’une chanson préférée de mon père était le succès mondial « Strangers in the night ». D’être ainsi transporté en arrière de près d’un demi siècle m’a tout chamboulé. 🤩😌