“Ce qu’on met de soi dans l’autre est infiniment plus vaste que ce qu’on croit lui confier. Quelquefois c’est sa propre vie, d’autres fois c’est son âme, sa vocation, sa sauvagerie, sa misère, une dette ancestrale, c’est toujours exorbitant, une valeur passée en douce, clandestine, que l’on s’échange dès le premier regard.”
Anne Dufourmantelle (« En cas d’amour »)
J’ai trouvé par hasard hier matin cette citation sur un réseau social. Ça a attiré mon attention et je l’ai noté.
Cette analyse d’une qualité de relation m’a interpellée parce que je l’ai vécu une première fois, il y a très longtemps, et rencontré plusieurs fois depuis.
Rencontres qui me paraissent – sauf une, Cathy – comme des mirages (Jana, Marie…) et qui m’interrogent aujourd’hui sur ce que je vis.
Je me suis alors intéressé de plus près à l’auteur, Anne Dufourmantelle. Avec un passé et une vie encore plus intéressante.
Anne Dufourmantelle, psychanalyste et philosophe française, est née en 1964, d’un père anglo-suisse, d’une mère théologienne et analyste jungienne. Elle est morte le 21 juillet 2017 des suites d’un arrêt cardiaque, en tentant de sauver l’enfant d’une amie de la noyade sur la plage de Pampelonne. Elle a longtemps été chroniqueuse à Libération, ce qui ne me surprend pas…
Je trouve une autre citation d’elle dans un hommage qui lui a été rendu après sa disparition.
Elle a pris ce risque au péril de sa vie. « Quand il y a réellement un danger auquel il faut faire face […], il y a une incitation à l’action très forte, au dévouement, au surpassement de soi».
Je découvre la liste de ses ouvrages. L’un d’eux, “Eloge du Risque” (Payot 2011)revêt encore un écho particulier.
Sujet de l’un de ses 20 ouvrages, son “Eloge du risque” (Payot 2011). Elle s’interroge d’une façon prémonitoire: “Comment ne pas s’interroger sur ce que devient une culture qui ne peut plus penser ce risque sans en faire un acte héroïque, une pure folie, une conduite déviante” ?
Suite de mes découvertes, une interview accordée à France Culture en 2012. Elle venait de publier son livre “Intelligence du rêve ». (https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-la-philosophie/lintelligence-du-reve)
Avec sa voix douce, elle y dit qu’un rêve peut être récurrent, et que si on n’arrive pas à l’intégrer ou comprendre cela peut se manifester par des “pathologies”.
Ce qui me ramène à mes interrogations en cette période où effectivement je rêve à répétition de situations quasi identiques .
Updated/maj. 23-05-2021
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