Sur les pas de Jean Dieuzaide

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Une troupe de funambules, Pyrénaline, a rendu hommage samedi au photographe toulousain Jean Dieuzaide, qui avait immortalisé, en 1954, le mariage de deux funambules sur un câble métallique place du Capitole. Ils ont “rejoué” l’échange de serment, plus de dix mètres au-dessus de la foule…

Par Marie Martin, Publié le 11/10/2014 à 17:06

C’est une photo qui a fait le tour du monde… L’échange de serment de deux funambules, Berty Omankowsky et Roger Decugis, sur un câble métallique tendu au-dessus de la place du Capitole, noire de monde pour l’occasion. C’était le 22 mai 1954.
Soixante ans plus tard, une troupe de funambules, associée au réalisateur Fred Marie, s’est lancée le défi de reproduire la scène mythique. Il s’agissait pour eux de rendre hommage au célèbre photographe toulousain Jean Dieuzaide qui, ce jour-là, avait risqué sa vie en prenant des clichés de la noce… juché sur les épaules du père de la mariée, lui-même en équilibre sur le fil !
Jean Dieuzaide voulait être le seul à prendre une photo où l’on verrait à la fois les mariés et la foule, au plus près de l’événement. Bravant sa peur, il a remporté son pari. Sa main n’a pas tremblé au moment de faire la photographie et son cliché a fait le tour du monde. La bravoure du photographe a même fait l’objet d’un reportage dans le Life Magazine.
Samedi après-midi, l’exploit des faux mariés de Pyrénaline (deux hommes, en l’occurence) a eu lieu non pas sur un câble métallique comme en 1954 mais sur une slackline (soit une corde lâche qui n’a pas pour vocation à recevoir deux personnes en même temps). Pas de prêtre non plus cette fois-ci.
En 1954, c’était l’abbé Roger Simon qui avait officié, en haut d’une grande échelle. Le succès, 60 ans après, a été mitigé. Les héros du jour ont fait plusieurs chutes heureusement limitées par les mousquetons les reliant à la ligne sur laquelle ils devaient se rejoindre.

Paul-Antoine, dans une encombrante robe de mariée et Rémy en costume, ont finalement dû se résoudre à échanger les anneaux non pas sur le fil établi à douze mètres de hauteur, mais suspendus à lui, applaudis par un public bon enfant.
Le tout devant un faux prêtre de leur équipe et le vrai maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (UMP), qui pour se prêter au jeu avait accepté de monter dans la nacelle d’un camion élévateur ceint de son écharpe tricolore.

Updated/maj. 31-08-2020

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