Les yeux d’une palombe

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Nous avons un bain d’oiseaux devant les doubles fenêtres vitrées du salon. Chaque jour, ils en profitent, surtout une paire de palombes magnifiques qui prennent leur temps pour faire leur toilette. C’est un régal de les surveiller battre leurs ailes pour prendre une bonne douche.

La palombe a intéressé un ancien collègue scientifique, aujourd’hui à la retraite. Il était, et est encore fasciné par la lumière et les phénomènes optiques. Non seulement dans son domaine d’expertise, l’astronomie, mais aussi dans la vie qui nous entoure.

Bob Fosbury vient de se pencher sur les yeux des palombes, se posant des questions sur leur forme allongée comme un œuf ou une amande. Dans son jardin, ce visiteur, il lui a donné un nom : Henry Hoover ou bien Henrietta, n’étant pas certain de son sexe.

Henry / Henrietta Hoover dans la cour de Bob Fosbury

« Ces pigeons des bois (Pigeon ramier commun, « Columba palumbus ») sont des oiseaux remarquables avec une grande gamme de possibilités physiques: il peut décoller à la verticale, peut accélérer de zéro à 100km/h en deux secondes et une acuité visuelle deux fois meilleur que les humains.»

« Il a l’air lourd et incapable de s’envoler en n’importe quelle direction, mais c’est un vrai plaisir de le voir plier ses genoux, de sauter en haut et d’un battement d’ailes sans toucher le sol, s’élever à la verticale ».

Bob s’est demandé pourquoi la pupille de cette palombe n’était pas circulaire. Il se documente et trouve la suggestion que cette forme est peut-être due à une tache de pigment sur l’iris. Pas certain de cette explication, il pense néanmoins que la pupille en forme d’œuf lui offre des avantages visuels.

Bob poursuit son hypothèse : « Cette configuration de l’œil est peut-être adapté à un oiseau qui se nourrit au sol, l’élongation de la pupille d’un œil suggérant un angle de vision de 20° vers l’avant qui se retrouve au sol avec une vision en « stéréo » fournie par l’autre œil ».

« Cet oiseau possède des capacités visuelles étonnantes, des yeux sur les côtés, d’une résolution le double d’un œil humain. Ils possèdent également un récepteur dans l’ultra-violet et peut ressentir des changement de polarisation de la lumière ce qui peut l’aider lors de sa navigation”.

“Henry sera en alerte permanente, et nous repérera même quand on est derrière sa queue. Il a un champ de vision horizontal de 340° – impossible de s’approcher de lui sans être vu”.

Ancienne conception du NGST

On est semble-t-il bien loin des observations en astronomie, mais les études dans son jardin avec Henry profitent de son expertise scientifique. En échangeant avec Bob, il me rappelle que vers la fin des années 90 et début des années 2000 – alors que je travaillais souvent avec lui – il faisait partie de l’équipe du Centre de Coordination Européen du Télescope Spatial Hubble (ST-ECF). Il possède toujours tous ses documents de travail sur ce qu’on appelait alors le « Next Generation Space Telescope » et ce qui devenu aujourd’hui le James Webb Telescope !

Les talents de photographe de Bob Fosbury – parfois avec des explications très pointues – sont à découvrir sur https://www.flickr.com/photos/bob_81667

Mise à jour : 8/1/2022

Updated/maj. 10-01-2022

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