A ce commentaire en image de Pierre Nicolas, commentaire de NJ Gray
Comme on ne peut pas tout faire, moi je me réjouis de ce qui est aujourd’hui et non pas de ce qui n’est pas et pourrait être. Alors évidemment il y a de nombreuses professions, dont la mienne, où l’on peut effectivement parler de sacrifice au service de la nation, et plus largement on pourrait le dire de tout fonctionnaire censé par statut être au service de tous ses concitoyens . Et parce que il n’y a pas de jour où on rend hommage aux autres, faut-il pour autant faire la moue et voir le verre à moitié vide à l’heure où l’on rend hommage à ceux qui le méritent aussi et peut-être plus que tout autre. Sauf si on est antimilitariste, ce qui est une opinion et un droit, et c’est là une autre question.
Mais s’il y a de nombreuses professions dévouée à leur prochain et qui sont au service de leur nation, il n’y en a que certains qui engagent leur vie au sens propre. Il est juste de leur rendre hommage, comme le font d’ailleurs toutes les nations le jour de leur fête nationale car la première mission régalienne de l’État, c’est d’assurer la sécurité du territoire et de ses concitoyens. Sans cette condition préalable, toutes les lois, toutes les libertés, tous les droits et devoirs ne sont que du vent.
En outre considérer les armées en 2018 comme de simples rassemblement de gens bellicistes c’est méconnaître profondément les missions de ceux qui œuvrent désormais et sacrifient beaucoup au sein de ce que l’on appelle aujourd’hui la Sécurité -Défense : une armée forte et du matériel performant qui sert avant tout à nous protéger de la guerre plutôt qu’à la déclarer, des hommes et des femmes courageux et entraînés qui au quotidien empêchent les terroristes d’agir sur notre sol où interviennent quand les actions malfaisantes sont déclenchées. Qu’on ait choisi ce jour qui aurait pu être un autre pour leur rendre hommage, je trouve cela très bien à l’heure où l’on crache si facilement sur l’autorité, sur le drapeau, sur la France, sur nos valeurs dont ces gens là sont les gardiens. Et puis c’est une tradition, et j’aime la permanence des traditions à l’heure où certains voudraient tout foutre à la poubelle au nom du mondialisme et de la modernité. Rappelons que le défilé devenu une tradition vient du défilé des gardes fédérés de 1790, au nom de la Liberté, de la Fraternité et de l’Egalite des droits. Le 14 juillet on fête avant tout la liberté et ceux qui sont chargés de la préserver.
De la même façon je n’aime pas le foot, je ne regarde pas le foot, mais je trouve formidable cette ambiance et cette cohésion nationales qui réunissent des jeunes et des moins jeunes, des hommes et des femmes, des Français d’origine, d’autres par acquisition récente, d’autres qui sont simplement des étrangers en France dans une liesse fraternelle autour du ballon et de leur nation.
Il ne me viendrait pas à l’esprit, alors qu’un pays célèbre ses joueurs dans la liesse populaire, de dire : et les infirmiers, et les profs, et les militaires, est-ce qu’on n’est pas importants nous aussi ?
Le jour des fêtes nationales chaque pays organise des défilés, montre au monde entier l’état de ses forces et donne à ses citoyens une occasion d’être fiers de former une nation au-delà des différences réciproques, et cela soude ce sentiment d’appartenance autour de symboles, comme le drapeau, l’hymne national, les armées. Pour moi c’est justifié, c’est beau, et ça n’exclut personne.
PN réagit : Belle et argumentée réponse … 🙂 comme d’hab.
Updated/maj. 22-07-2018
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