Post du 11 mai 2020 de SD

Il y a quelques jours un ami a eu cette phrase sidérante me concernant, quand je lui ai dit que je souhaitais restée confinée encore, 11 mai ou pas… : “mais t’as pas peur que les gens t’oublient s’ils ne te voient plus?”

Ça m’a fait drôlement réfléchir cette phrase, parce que non, faut croire que je n’ai pas peur, puisque je n’y avais même pas songé…

J’ai des amis depuis des décennies et même si je ne les vois pour certains presque jamais, ils sont dans mon coeur pour toujours. Je sais que je peux compter sur eux et probablement savent-ils eux aussi qu’il en va de même pour moi.

L’amour ou l’amitié, c’est respecter les fondamentaux : confiance, respect, écoute, soutien, empathie…

Et puis SURTOUT des faits, pas des paroles. Je ne compte plus ceux qui ont de beaux discours tous droits sortis des meilleurs enseignements spirituels et qui dans les faits, vous traitent souvent comme une merde, à coups de comportements toxiques et d’ascenseurs émotionnels…

Les belles paroles ne valent rien si elles ne sont pas accompagnées par de belles actions, des petits gestes concrets, des marques d’affection et des échanges constructifs sur la durée… Ce qui ne veut pas dire non plus au quotidien !!!

De la même manière ceux qui “vous font payer” ou vous “reprochent” de ne pas leur accorder assez d’attention, me laissent pour le coup songeuse… Je veux me sentir libre de voir ou pas qui je veux. Dès qu’il y a contrainte pour “faire plaisir”, “être dans la norme” ou encore “avoir la paix en répondant aux désirs de l’autre”, ça m’intéresse déjà beaucoup moins…

Une belle relation est celle dont on ne doute pas, un lien duquel on ne se pose pas 10 000 questions. Donc non, à vrai dire, je n’ai même pas songé que mes amis pouvaient m’oublier, comme je n’ai pas songé à les oublier non plus, bien que je sois privée de les voir.

Plus j’avance en âge, et plus je m’aperçois de cette volonté farouche de sortir de mon cocon, toutes les personnes qui tenteraient d’y entrer en forçant la porte… Toutes celles qui arborent des sourires mielleux et qui par derrière vont dire les pires horreurs vous concernant. Ou essayer de vous faire des coups vaches ou vous enfoncer un poignard dans le dos… J’ai zéro tolérance à ce stade, je l’avoue… J’essaye d’être bienveillante et respectueuse aussi souvent que je le peux. Je ne le peux sans doute pas toujours, mais mes amis sauront faire la part des choses si cela arrive.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, la mienne est particulièrement cruelle avec moi ces dernières années. Comme je l’aime et que je veux vivre encore le plus longtemps possible en bonne santé, je vais faire en sorte de la préserver. Ce qui implique pour la personne à risques que je suis, faire le choix de voir pas ou peu de monde… Je remercie infiniment mes amis de le comprendre, d’être présents et aimants comme ils le sont ❤️ D’avoir été là malgré les tempêtes. Grâce à vous, ma vie est vraiment pleine de douceur…

Prenez soin de vous ❤️

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MR: Je relis ton texte (de mai que tu as republié) que j’avais conservé à l’origine. Relations toujours aussi bien perçues. Ce que tu n’évoques pas c’est quand une personne « admise dans son cercle » devient par un comportement qui vous déçoit devient « toxique ». On réalise qu’on s’est gouré, et on remets en cause son propre jugement. La désillusion est totale. Comment doit-on se réconcilier avec soi-même ?

SD : bonsoir 🌺 je ne sais pas ? Je proposerai le pardon ? Pour soi d’abord évidemment 🙏 Pour ce qui est de mon expérience, comme je pense avoir beaucoup de souplesse et d’adaptabilité aux autres, j’ai une marge de tolérance assez importante, donc quand je repère un comportement toxique c’est qu’il l’est, sans aucun doute, car il en faut beaucoup pour me vexer/chagriner, etc. Par conséquent si je repère un tel comportement, je bloque la porte sans ménagement ni état d’âme et je n’y reviens plus 🙄 Certain(e)s s’y sont déjà cassé les dents, pensant que l’on pouvait abuser de moi facilement. Je ne reviens pas en arrière et je peux même être assez redoutable si on insiste… 😅 Voilà comment je procède. Inévitablement, nous sommes toujours un jour déçus par nos amis nos amours quand l’attente est là. Peut-être une façon de s’en protéger est ne pas avoir d’attentes envers autrui, ce qui donne une grande liberté d’être je crois 😍 Une question inhérente à cela serait comment être libre ? Sans nos conditionnements nos craintes nos attentes ? Toute la question, la véritable question est là. Mais je crois que le plus important est aussi d’être doux avec soi-même même quand nous faisons des erreurs de jugements. Ce qui arrive nous enseigne des choses qui nous serons utiles à l’avenir. L’expérience qui m’a le plus forgée est une trahison de ce type, particulièrement violente il y a longtemps. Cela m’a aidé à devenir qui je suis et en cela l’expérience, que j’ai si douloureusement vécue à l’époque, m’a permise de devenir qui je suis aujourd’hui 😉

SD : pardon pour les fautes et erreurs mais j’ai un tout petit clavier 😅 bises Martin

MR : Merci. Par coïncidence j’écoute Eric Clapton « Don’t let me down » 😉🤣

SD : 😅😂