Countdown to Artemis-1

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La NASA a officiellement lancé sa campagne de communication pour la mission Artemis-1. Ce sera la première mission vers et autour de la Lune depuis l’époque Apollo. Depuis le Complex 39B de Cape Canaveral qui vit partir la première Saturne V en 1969, l’envol est prévu à partir du 29 juillet. Sous toute réserve car ce gros programme a subi de nombreux contretemps.

Plus de 50 ans après le dernier pas d’homme sur la Lune, ce sera un lancement très important : inauguration d’un nouveau lanceur SLS superpuissant (98 mètres de haut, 2660 tonnes au décollage, capable de mettre 70 tonnes en orbite basse); et pour le voyage un module de service, fourni par l’Agence Spatiale Européenne, évolution du programme ATV (Automated Transfer Vehicle) auquel j’ai modestement mais contribué.

Lors du premier vol en 2008 du Jules Verne, plus de 19 tonnes au décollage, l’ESA faisait la preuve qu’elle pouvait avec Ariane 5 expédier des charges de cargo très lourdes, plus de 7500 kg. vers la Station Spatiale Internationale. Pour ceux encore déçus par l’abandon du programme d’avion spatial Hermes, il faisait rêver à une version habitée. Qui n’aurait pas lieu pour de multiples raisons.

Mais avec les quatre vols ATV suivants, Johannes Kepler, Edoardo Amaldi, Albert Einstein, et Georges Lemaître (2014), la cohérence d’une contribution au programme lunaire de la NASA devait évidente. Nico Dettmann, le Directeur du programme ATV, commençait un travail dans ce sens, adaptant l’ATV pour le programme Orion.

Le véhicule Orion est constitué de trois parties: le module de vie des astronautes, le module de service fourni par l’ESA, avec ses systèmes de propulsion, d’énergie et de contrôle thermique; et les systèmes en cas de lancement avorté ou lors de la mise en orbite.

Orion fournira donc la propulsion et l’énergie à bord pour ce voyage, le plus long jamais effectué par un tel engin construit pour transporter des hommes, plus de 2 millions de kilomètres. Avec un moteur dérivé de la Navette Spatiale, et huit petits réacteurs, il effectuera les différentes manœuvres de correction d’orbite, et transportera l’oxygène et les vivres, chauffage et systèmes de communication.

Cette première mission sera une mission d’essai pour valider l’ensemble des systèmes, notamment toutes les opérations en orbite, et le bouclier thermique de la capsule Orion, et sa récupération en mer. Il n’y aura donc pas astronautes abord, un (ou deux) petits tour à 97km au-dessus de la Lune, s’en éloignant à jusqu’à 64,000 km. et Orion reviendra vers notre planète et après séparation, sa capsule se plongera dans le Pacifique.

Si tout va bien lors de vol d’essai, la seconde mission, Artemis-2, en 2023, aura lieu avec un équipage. Il comprendra 4 astronautes, trois Américains et un Canadien, qui n’ont pas encore été désignés. Ils n’effectueront qu’un survol de notre satellite. Pour l’instant, on tournera le regard vers la Floride et l’avance des opérations pour cette mission Artemis-1. 18 astronautes, tous Américains, ont été sélectionnés pour le programme, et la troisième mission en 2024 avec un alunissage devrait inclure une femme astronaute.

[Images et sources NASA et ESA. En passant, un petit salut à Claus Habfast, Dominique Detain et Nico Dettmann]

Ce programme spatial tire son nom de la déesse Artemis, l’une des divinités dans la mythologie grecque associées à la Lune (avec Hécate et Séléné) par opposition à son frère Apollon qui est associé au Soleil. Elle joue un rôle important dans la mythologie grecque, la déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements. Elle a été assimilée à la déesse Diane dans la mythologie romaine. Coïncidence:  dans ma toute petite enfance je jouais dans un bac à sable dans le Jardin de Diane au Château de Fontainebleau.

Jardin de Diane à Fontainebleau

Updated/maj. 07-08-2022

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