Reportage publié dans la Dépêche du Midi ce lundi 7 février. Mes amitiés à « notre » Jean-Paul des matinales de Sud!

Parrainages pour la présidentielle : des maires d’Occitanie opposés à l’idée de soutenir un candidat. De nombreux maires préfèrent ne pas se prononcer.
À moins d’un mois de la clôture des parrainages à l’élection présidentielle, plusieurs maires refusent toujours de se positionner. Nous en avons rencontré quelques-uns.
« Cela fait 37 ans que je suis maire, je n’ai jamais donné de parrainage et ce n’est pas cette année que ça va changer », tranche Jean-Paul Albert, maire de Monclar-de-Quercy dans le Tarn-et-Garonne. S’il n’est pas opposé au principe, qui représente « un premier filtre », l’élu estime que ce système « met les maires dans une situation impossible ». « C’est très difficile de faire comprendre à la population la différence entre le fait de donner un parrainage et le soutien politique en tant que tel. »
Alain Lorenzelli, maire de Bruch (Lot-et-Garonne), abonde. « On est là pour faire avancer notre ville, pas pour afficher un soutien à tel ou tel et ensuite se prendre des insultes ou des menaces, on va nous targuer de tous les maux. » S’il n’a pas encore formellement pris sa décision, l’édile penche plutôt pour le fait de ne pas se prononcer. « De toute façon, à l’échelle du département, et à plus forte raison de petites communes, les choses ne sont pas aussi claires et arrêtées entre droite et gauche qu’à l’échelle régionale », souffle-t-il.
Jean-Paul Albert, lui, pense, comme bien d’autres maires, qu’il serait temps de modifier le système, « en demandant par exemple aux conseils municipaux de s’exprimer de manière anonyme, parce que dans ces instances, il y a une certaine forme de proportionnelle. »
Updated/maj. 07-02-2022